Les négociations pour le climat n’ont pas avancé, lundi 18 novembre, lors d’un sommet du G20 à Rio de Janeiro, au Brésil. Les attentes pour le climat étaient grandes alors que les tractations patinent toujours à Bakou, en Azerbaïdjan, où la COP29 se tient, mardi 19 novembre. Pour l’instant, la convention pour le climat n’a pas permis de trouver un accord entre les pays riches et les pays émergents concernant le financement de l’adaptation au changement climatique. « Les dirigeants renvoient la balle à Bakou, mais le problème c’est que les personnes qui prennent les décisions sont en fait à Rio », a réagi Mick Sheldrick, cofondateur de l’ONG Global Citizen, cité par Le Monde. « Ils ne se sont pas montrés à la hauteur de l’enjeu », a-t-il ajouté.

Pourtant, l’implication des membres du G20 est essentielle puisque ces 19 pays, ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine, représentent 85% du PIB mondial et 80% des émissions de gaz à effet de serre. Dimanche 17 novembre, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait appelé les responsables à assumer leur « leadership » et à faire « des compromis » pour débloquer les négociations. À Rio, les discussions ont été dominées par l’actualité internationale, notamment par la guerre en Ukraine, avec l’autorisation accordée par les États-Unis que l’Ukraine utilise des missiles à longue portée, et par le conflit au Proche-Orient.

L’engagement de la COP28 n’a pas été repris

Ainsi, les dirigeants du G20, n’ont pas repris dans leur déclaration, l’engagement qui avait été arraché lors de la COP28 à Dubaï en 2023. Les pays s’étaient engagés à « préparer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques ». Dans leur déclaration finale, les leaders du G20 ont reconnu « le besoin d’augmenter la finance climatique » et de la porter à « des milliers de milliards de dollars, provenant de toutes les sources », mais sans préciser les sources de financement.

En revanche, le sommet du G20 a permis de lancer l’alliance globale contre la faim, avec 82 pays signataires, rapporte La Tribune. Au total, cette alliance est composée de 148 membres, parmi lesquels figurent 24 organisations internationales, neuf institutions financières et 31 ONG. Elle a pour projet de donner une dimension internationale au combat contre la faim et les inégalités. En 2023, 773 millions de personnes, soit 9% de la population mondiale, ont souffert de la faim selon un rapport présenté en juillet 2024 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

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