À travers ses lettres, dont nous vous fournissons trois extraits, elle raconte les tensions sur place, décrit les missions de ce programme créé par le Conseil œcuménique des Églises, porté en France par la FPF et dont les candidats sont recrutés par le Défap.
« Jérusalem signifie étymologiquement « cité de paix ». Ce n’est pas ce que j’ai observé. (…) La paix n’est ni dans la rue ni dans les esprits. Les jeunes craignent de se faire arrêter sur le chemin du lycée, accusés à tort d’un crime non commis. Les bédouins craignent que leurs maisons, en même temps que leur culture, soient démolies (…).
Lors de nos rondes dans la vieille ville, nous passions régulièrement devant la chapelle de Véronique, celle qui aurait donné son voile à Jésus pour qu’il s’essuie le visage lors du chemin de croix. Elle n’a pas changé le cours des choses, mais elle l’a soulagé de son fardeau pour un instant. C’est ainsi que je vois ma mission d’accompagnement. Nous ne résolvons pas le conflit, nous essayons d’alléger le quotidien en faisant preuve de solidarité et d’humanité sous le signe de la non-violence et du respect des droits de l’homme. Car dans cette terre berceau de l’humanité, bien peu en font preuve […]