Dans le hall de la gare d’Uzhgorod, Mariana passe d’un stand à un autre. Cette ville est avec Lviv l’un des principaux points d’arrivée de ceux qui fuient la guerre. La jeune femme vérifie que tout est prêt pour accueillir le prochain train d’évacuation : nourriture, distribution de couvertures, salles pour la prise en charge des personnes handicapées et des mères et de leurs bébés, point d’information juridique pour les personnes qui n’ont plus de papiers. Trois à quatre trains d’évacuation arrivent quotidiennement. Si la mairie est présente pour orienter vers des logements municipaux collectifs et organiser des transports vers la frontière slovaque ou d’autres villes de la région, tout est pris en charge par des bénévoles, sans financement public jusqu’à présent.
« Au début de la guerre, on était plusieurs copines à ne pas vouloir rester sans rien faire, raconte Mariana. On a vu les images de gens fuyant vers la Slovaquie. Comme je suis restauratrice, on s’est mis à cuisiner et à distribuer des repas à la frontière. » L’une d’entre elles se rend à la gare voir ce […]