Le 24 février 2022, la Russie envahissait l’Ukraine. Depuis, le conflit a fait des centaines de milliers de morts, selon des chiffres russes et ukrainiens. Mais il est difficile d’obtenir des informations plus précises, souligne Le Temps. En effet, Moscou comme Kiev gardent le secret sur leurs pertes militaires. La Russie garde également secret le nombre de civils tués dans les zones qu’elle a conquises, comme cela a été le cas dans la ville ravagée de Marioupol.
La situation est telle que les bilans officiels des civils tués depuis le début de la guerre en Ukraine sont très inférieurs à la réalité. En effet, aucun décompte indépendant n’a jamais pu être réalisé, faute de pouvoir accéder aux territoires ukrainiens passés sous la coupe de la Russie. En juin 2023, les autorités ukrainiennes affirmaient avoir retrouvé 10 368 corps de civils. “Nous estimons que le plus probable est que ce nombre est cinq fois plus élevé. Donc autour de 50 000” morts, expliquait alors Oleg Gavrych, le conseiller principal du chef du cabinet du président Volodymyr Zelensky. Un avis partagé par l’ONU. Elle pense aussi que le bilan réel est “considérablement plus élevé” que les quelque 10 000 civils qu’elle a pu comptabiliser.
Des évaluations
Pour ce qui est des pertes militaires, face au mutisme des états-majors, il faut se tourner vers les estimations établies par des sources tierces. Ainsi, en août 2023, en s’appuyant sur les dires d’officiels américains, le New York Times évaluait les pertes militaires à 70 000 morts et 100 000 à 120 000 blessés du côté ukrainien. Du côté russe, le quotidien parlait de 120 000 morts et 170 000 à 180 000 blessés.
