« On ne peut pas s’étonner que surgissent de façon régulière pareilles flambées de violence, pour une raison très simple : rien n’est réglé sur le fond », affirmait Alain Dieckhoff, sociologue, dans une interview à Réforme sur la situation en Israël et Palestine en mai 2021. Et certes, l’état d’hébétude dans lequel ont pu nous plonger les massacres du Hamas a vite laissé la place à l’analyse des relations israélo-palestiniennes pour le moins houleuses au fil des décennies. Trop vite, parfois, tant certains n’ont pas même pris la peine de dénoncer la violence de l’entreprise terroriste du Hamas, quand d’autres faisaient peu de cas des conséquences des bombardements israéliens massifs sur la population de Gaza.
À ce stade, je ne peux m’empêcher de rappeler qu’il n’est pas de sujet plus piégé que la question israélo-palestinienne. Il est rare que le débat ne tourne pas à l’invective, selon la loi de Godwin : les arguments sont trop souvent et trop vite remplacés par des analogies extrêmes et caricaturales. L’exemple le plus courant consiste à comparer le propos tenu par son interlocuteur à une […]