«Je travaille partout. Il y a des âmes perdues sur les baleinières qui n’ont même pas entendu la parole de Dieu», déclare M. Ebeke, un prédicateur de trente-quatre ans, interviewé dans un reportage consacré aux évangélistes sur bateau du New York Times paru le 1er février. Par baleinières il ne faut pas s’imaginer ces navires traquant les cétacés et étant eux-mêmes traqués par des ONG comme Sea Shepherd. Non, il s’agit d’embarcations rustiques en bois à fond plat de quinze à trente mètres de long qui naviguent sur le fleuve Congo, second fleuve après l’Amazone en termes de débit.
Les «fidèles du fleuve»
L’évangélisation semble en quelque sorte «plus urgente sur le fleuve», déclare le pasteur M. Ebeke. En effet, les périples sont dangereux et si voyager la nuit est théoriquement interdit, dans les faits, cette mesure de sécurité est rarement appliquée. Les gilets de sauvetage eux aussi théoriquement obligatoires sont rarement portés. De nombreux […]