« Aucune bombe ne fait autant de dégâts. » Le président des États-Unis Donald Trump a signé, lundi 15 décembre, un décret visant à lutter contre la fabrication, la vente et l’utilisation du fentanyl, un puissant opioïde généralement utilisé comme anesthésiant dans le domaine médical, rapporte CNN. À travers ce nouveau texte réglementaire, l’administration Trump estime que « le fentanyl illicite s’apparente davantage à une arme chimique qu’à un stupéfiant ».

Les autorités sanitaires outre-Atlantique lui attribuent 48 000 décès par overdose en 2024, soit plus de la moitié des 80 000 morts de ce type enregistrées l’année dernière. À noter que le nombre de décès par overdose aux États-Unis est en déclin ces dernières années, selon The Guardian. D’après ce même article, l’opioïde illégal entre majoritairement sur le territoire américain depuis le Mexique. Un grand nombre de produits nécessaires à sa fabrication proviendrait aussi de Chine.

Une atteinte à la sécurité nationale

Depuis Washington, le locataire de la Maison-Blanche n’a pas mâché ses mots à l’égard du fentanyl, que l’on a pu entendre qualifier de « drogue du zombie » ces dernières années. « Avec le décret que je vais signer aujourd’hui, nous classons formellement le fentanyl comme une arme de destruction massive, ce qu’il est », a-t-il ainsi déclaré. Les personnes impliquées dans le trafic ont ainsi du souci à se faire.

Le décret signé lundi enjoint notamment le secrétaire d’État Marco Rubio et le secrétaire au Trésor Scott Bessent à « prendre les mesures appropriées à l’encontre des actifs et des institutions financières concernés, conformément à la législation applicable, pour ceux qui participent ou soutiennent la fabrication, la distribution et la vente de fentanyl illicite et de ses principaux précurseurs chimiques ». Fabrication et distribution de fentanyl sont par conséquent considérées comme des menaces à la sécurité nationale.

Parallèlement, Donald Trump a indiqué sa volonté de rendre la marijuana plus accessible, en déclassant notamment sa dangerosité. Une démarche qu’il justifie par « les énormes quantités de recherches » qui ne peuvent être mises en œuvre tant que la drogue ne fait pas l’objet d’un assouplissement des règles fédérales, relève Le Monde.