Dans le monde, des dizaines de millions de personnes ont été contraintes de fuir leur foyer à cause d’une guerre. Des conflits qui engendrent la pauvreté et la faim. Face à ces divisions, le siège de l’Onu, situé à New York, a accueilli des dirigeants de multiples confessions, vendredi 14 avril. Ensemble, ils ont prié pour la paix, explique le site des Nations unies. “Même le calendrier envoie un message d’unité”, a souligné Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Onu.

Une référence au fait que le dernier vendredi du Ramadan suivait de peu Pâques, alors que les juifs fêtaient la fin de Pessa’h et que les sikhs célébraient le festival de Vaisakhi. Le dirigeant a également profité de ce rendez-vous pour réaffirmer le fait que la paix est plus que jamais nécessaire aujourd’hui. Et d’ajouter que la planète entière est aux prises avec le chaos climatique, et que même les pays pacifiques voient se développer des inégalités criantes et la polarisation politique.

Une minute de silence

“Tenons fermement à la foi commune qui unit la famille humaine”, a lancé Antonio Guterres. La cérémonie a eu lieu sur la place des visiteurs du siège de l’Onu, devant l’emblématique sculpture représentant un revolver dont le canon a été noué. Une œuvre devenue le symbole de l’engagement de l’Organisation en faveur de la paix dans le monde. Pour que les personnes non-croyantes se sentent pleinement associées à cet appel à la paix, une minute de silence a également été observée.

L’Onu souligne également que seules trois cheffes religieuses ont participé à ce temps fort. Deux révérendes et une bouddhiste Won. De quoi faire dire à l’une des révérendes : “Lorsque je pense aux Nations unies et aux femmes cheffes de file religieuses, je pense à la résolution 1325 du Conseil de sécurité et à la nécessité d’avoir des femmes autour – et plus de femmes autour – des tables de paix, qu’elles soient religieuses ou non”.

La place des femmes à la table des négociations

Et d’ajouter : “C’est certainement quelque chose dont notre monde a besoin en ce moment. Il suffit de penser à l’Afghanistan, à l’Iran et aux changements qui se produisent dans notre propre pays pour comprendre à quel point il est essentiel que les femmes, qu’elles soient croyantes ou non, s’expriment à la table des négociations”.