La question d’un député de la France Insoumise, qui par ailleurs est noir, et quelle que soit l’idée que l’on se fait de ses options politiques (c’est notre droit le plus strict en démocratie !), a été interrompue par une invective d’un député d’extrême droite, qui évoquait le « retour en Afrique », à l’Assemblée nationale. Je ne vais pas ici ergoter sur la forme de la phrase, plurielle ou singulier, qui argumente la défense pitoyable de cet homme, connu par ailleurs pour ses propos racistes répétés sur les réseaux sociaux. Cela prouve encore une fois que le Rassemblement national n’est pas aussi « normalisé » que le voudrait son ex-présidente. Même chez les députés, certains sont les héritiers de son passé « frontiste » et raciste.
Il est vrai que le débat parlementaire de ces dernières semaines, et nous l’avons dit dans les articles de Réforme, a été indigne de l’exigence démocratique demandée aux représentants de la nation. Et cela, de tous les côtés de l’hémicycle… Mais là, on a ajouté l’inacceptable. Notre République française est fondée sur un certain nombre de valeurs, résumées dans une devise finalement pas si mauvaise : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Clairement, la Fraternité est ici attaquée frontalement. Quelle que soit l’interprétation de la phrase de ce député que l’on fait, elle attaque nos principes fondamentaux : nationalité française indépendante des origines, droit d’asile, sauvetage des […]