Depuis 1945, la notion de planification a connu des gloires diverses. Elle fut une réalité dans la reconstruction de l’après-guerre, avec ses « plans » (notamment le plan Marshall ou European Recovery Program, engagé par les États-Unis). Il fallait tout reconstruire après ce chaos insensé de la destruction de l’Europe. Cela engendra les Trente Glorieuses, ces années où la croissance était forte. La crise pétrolière, mais aussi l’idée que la planification était plutôt une notion soviétique, ont fait disparaître cette notion. Alors que depuis plusieurs années les crises se succèdent (pandémie, changement climatique, guerre d’Ukraine), le gouvernement a institué un Haut-Commissariat au plan en 2020 et le président de la République a présenté, le 25 septembre, son projet de planification écologique. Le balancier de l’histoire est toujours intéressant à observer…

La planification écologique est un sujet spécifique, car nous savons que nous sommes contraints à une transition de notre société et de nos comportements. Nous ne sommes plus dans le débat du « faut-il faire quelque chose ? » mais bien du « que faut-il faire ? ». Or, nous savons aussi que changer nos modes de vie est une affaire de longue haleine. Le temps nécessaire exige donc une planification.

Manifester dans sa vie l’amour de Dieu

Pour nous, protestants, ce mot résonne. Nous avons toujours distingué l’espoir de l’espérance. Le premier est une vague idée que demain pourrait être mieux. C’est une attitude passive, à la limite du fatalisme. La seconde est un […]