Cette semaine, Emmanuel Macron a réuni les dirigeants des partis politiques autour d’un dîner sur les dossiers à venir. La France a choisi de rappeler ses soldats basés au Gabon, à la suite du coup d’État. Et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin appelle les préfets à faciliter l’expulsion des délinquants de leur logement social.

Dupond-Moretti accusé de propos sexistes

Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti est au cœur d’une polémique, après des propos qualifiés de « sexistes » au tribunal d’Aurillac, lundi 28 août. Il a effectué ce déplacement à la suite des débordements de manifestants devant la préfecture, pour soutenir une jeune femme verbalisée pour exhibition sexuelle. Elle s’était promenée seins nus dans la rue, invoquant la chaleur et le fait qu’une partie des hommes étaient torse nu. 20minutes indique qu’Éric Dupond-Moretti, une fois les micros coupés après son intervention, se serait tourné vers les journalistes femmes et aurait lancé : « Je constate que parmi les journalistes femmes qui m’ont interrogé, personne n’était devant moi les seins nus, hein. Il ne faisait pas assez chaud ? »

Un procès pour des procurations illégales à Marseille

À Marseille, quatorze personnes sont citées devant le tribunal correctionnel, soupçonnées d’avoir orchestré un vaste système de procurations illégales, rapporte Le Monde. Des élus, des fonctionnaires municipaux, des militants associatifs et un directeur d’Ehpad font partie des personnes citées. Après les élections municipales de 2020 à Marseille, la presse avait révélé qu’une cinquantaine de procurations avaient été signées dans un Ehpad, sans le consentement des pensionnaires. À la mairie du secteur concerné, les dossiers étaient montés de toutes pièces, avec la photocopie des documents d’identité des résidents. Deux élus Les Républicains ont été bénéficiaires de la fraude, selon l’enquête : Julien Ravier, dans les 11e et 12e arrondissements, et Yves Moraine, dans les 6e et 8e arrondissements.

Réunion des partis politiques

Emmanuel Macron a invité les dirigeants des partis d’opposition à établir un dialogue sur les priorités nationales, lors d’un dîner baptisé « Rencontres de Saint-Denis » mercredi 30 août. Autour d’un plateau de fruits de mer, la discussion a duré douze heures, à huis clos. Emmanuel Macron a notamment qualifié la limitation du nombre de mandats présidentiels, qui l’empêche de se présenter en 2027, de « funeste connerie », rapporte Le Figaro. À l’issue de cet entretien, le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a jugé que « C’était franc, mais ça n’aboutit, à ce stade, sur rien ». Le Président avait pour objectif d’apaiser le dialogue politique en vue des dossiers de la rentrée.

La France renvoie ses troupes du Gabon

Après le coup d’État militaire au Gabon, la France a annoncé qu’elle retirait les troupes françaises présentes sur le territoire, indique Actu.fr. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a fait part de cette décision dans un entretien accordé au Figaro vendredi 1er septembre. Les activités d’environ 400 soldats français, stationnés en permanence au Gabon, ont donc été suspendues « en attendant que la situation politique se clarifie », a déclaré le ministre. Il a également soutenu que le Gouvernement ne mettait pas sur « le même plan la situation au Niger, où des militaires illégitimes ont destitué un président légitimement élu, et celle du Gabon, où le mobile avancé par les militaires est précisément le non-respect de la loi électorale et de la Constitution ».

Darmanin durcit le ton face aux délinquants

Dans une circulaire adressée aux préfets jeudi 31 août, Gérald Darmanin demande l’expulsion des délinquants des logements sociaux. Le message s’adresse en particulier aux auteurs de violences urbaines, après les émeutes du début de l’été, mais aussi aux participants de rodéo urbain ou de trafic de drogue. L’expulsion peut désigner aussi bien les majeurs que les mineurs, et toute la famille du délinquant est exposée à ce renvoi, comme le détaille RTL. Les préfets n’ayant pas la possibilité d’expulser des personnes de leur logement, le ministère de l’Intérieur demande à ses services d’identifier les délinquants et de travailler avec les bailleurs sociaux. Ils peuvent initier une procédure en justice lorsqu’un locataire ne respecte pas les conditions et commet des dégradations autour de son logement.