Anthea Sully, directrice de White Ribbon UK, se lève contre les violences faites aux femmes en déterrant les racines. En entretien avec Mary Cotes, elle parle de sa foi et plaide pour une interprétation de la Bible sensible aux questions de la violence faite aux femmes.
Quel est votre rôle actuel et quels sont ses principaux défis ?
Je suis la directrice générale de White Ribbon UK. Il s’agit de la principale association [au Royaume-Uni] qui s’efforce de mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles, en travaillant auprès des hommes et des garçons. Nous cherchons à créer un changement personnel et culturel afin de construire une société respectueuse et égalitaire où la violence est évitée avant qu’elle ne commence.
Nous luttons contre les cultures où il existe des normes établies sur ce que signifie être un homme ou une femme, ce qui peut conduire à la violence. Nous cherchons à créer des traits masculins positifs dans un monde où le sexisme est courant et où la misogynie est normalisée et commercialisée.
Vous avez travaillé pendant des années au sein de l’Église méthodiste. Comment avez-vous vécu la transition entre le travail au sein de l’Église et le travail dans la société au sens large ?
J’ai travaillé dans de nombreux domaines tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des Églises. Au sein de l’Église méthodiste en Grande-Bretagne, j’ai dirigé pendant plusieurs années la Commission Vie Publique et Justice Sociale, tant au niveau national qu’international.
Ma tradition méthodiste relie profondément la foi et la justice sociale et cela a été une force motrice dans ma vie.
Anthea Sully, directrice de White Ribbon UK
En même temps que je travaillais directement pour l’Église, j’ai été engagée au niveau politique en siégeant au conseil local et, avant d’assumer mes fonctions actuelles, j’ai fait campagne pour un meilleur financement et un meilleur soutien des personnes souffrant de troubles de l’apprentissage. Je me suis toujours sentie très personnellement inspirée et appelée par Dieu à prendre tous ces rôles. Je ne pense pas qu’être appelé à un rôle au sein de l’Église soit plus important que d’être appelé à […]