Le monarque britannique est officiellement « défenseur de la foi et gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre« . C’est Henry VIII qui s’est vu décerner le premier ce titre, par le pape Léon X en 1952. L’Église d’Angleterre est l’Église anglicane officiellement établie en Angleterre. Chaque monarque doit jurer solennellement, au moment de leur couronnement, de « maintenir et préserver de manière inviolable l’établissement de l’Église ­d’Angleterre et la doctrine, le culte, la discipline et le gouvernement de celle-ci, comme l’établit la loi en Angleterre« .

Dans la hiérarchie de l’Église d’Angleterre, le souverain est suivi de l’archevêque de Canterbury. C’est l’archevêque de Canterbury qui dirige l’Église anglicane d’Angleterre et c’est ce dernier qui couronne le souverain du pays à travers une cérémonie religieuse. Pendant une longue période, les monarques nommaient cet archevêque. Aujourd’hui, c’est le Premier ministre qui, au nom du souverain, le choisit sur une liste de deux noms, préalablement sélectionnés par la commission de nomination de la Couronne. Les évêques sont élus par le synode mais doivent, tout comme l’archevêque de Canterbury, prêter allégeance et ne peuvent démissionner qu’avec l’aval du monarque.

Mais les obligations et les responsabilités des souverains britanniques se sont amoindries au fil des décennies. Les dispositions de l’Acte d’établissement de 1701 obligeaient les membres de la famille royale à se marier avec un anglican. Avec l’abolition de cette loi en 2013 les membres de la famille royale ne sont plus soumis à cette règle. Néanmoins, le rôle du monarque reste hautement symbolique et essentiel pour l’Église anglicane. Par exemple, la défunte reine Elizabeth II, qui était très croyante et prenait ce rôle très à cœur, a rencontré plusieurs papes tout au long de son règne, : Jean XXIII, Jean-Paul II, Benoît XVI et François.