La journée de mobilisation contre la réforme des retraites du 19 janvier, une réussite pour les syndicats

Un premier test attendait les différents syndicats jeudi 19 janvier. En effet, une journée de grève et de mobilisations avait été annoncée pour s’opposer à la réforme des retraites annoncée par le gouvernement d’Emmanuel Macron. C’est un succès pour l’intersyndicale qui a annoncé plus de deux millions de personnes dans la rue, contre 1,12 million pour le ministère de l’Intérieur. La prochaine journée de grèves et de manifestations à l’appel de l’intersyndicale est prévue le 31 janvier.

Si la manifestation s’est déroulée sans accroc dans la plupart des villes françaises, un événement est venu ternir le tableau. À Paris, Ivan S., un ingénieur franco-espagnol, manifestait avec son appareil photo lorsqu’une charge de policier le fait tomber à la renverse. Une fois au sol on voit, à travers plusieurs photos et vidéos, un policier lui asséner un coup de matraque dans les testicules. Ivan S. a dû être amputé d’un testicule.

Jean-Luc Mélenchon et les organisations jeunesse de gauche réunissent contre la réforme des retraites

Samedi 21 janvier et deux jours après la grande mobilisation nationale contre la réforme des retraites, une dizaine d’organisations de jeunes ont défilé à Paris. La manifestation a également eu lieu à l’appel du chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Plusieurs députés de LFI étaient présents dans le cortège comme Mathilde Panot ou Louis Boyard. Si les organisateurs ont annoncé 150.000 participants, le cabinet Occurence avance 14.000 personnes.

La manifestation a semé le trouble dans le rang de la gauche. L’alliance de gauche NUPES (PS, EELV, PCF) n’a pas publiquement soutenu ce mouvement, estimant qu’un front syndical uni était nécessaire pour mener à bien cette mobilisation. Le principal syndicat étudiant, l’UNEF, n’a d’ailleurs pas participé au mouvement pour la même raison.

L’élection du Premier secrétaire du PS plonge le parti dans la crise

Vendredi 20 janvier, le Parti socialiste a publié un communiqué dévoilant le résultat du vote pour le Premier secrétaire du parti. Le communiqué indiquait son actuel chef, Olivier Faure, en tête avec 50,83% et juste derrière Nicolas Mayer-Rossignol avec 49,17% des voix. Mais les résultats, à 393 voix près, n’ont pas été acceptés par les perdants. Une description du déroulé du vote a laissé pointer un certain nombre de défaillances « plus nombreuses chez Olivier Faure que chez Nicolas Mayer-Rossignol« . Chacun affirme sa victoire, le PS s’englue.

Les trois camps du PS, les deux finalistes et celui d’Hélène Geoffroy, battue au premier tour, se sont rassemblés au siège du PS à Ivry-sur-Seine pour passer en revue l’ensemble des votes. Dimanche 22 janvier, le PS a confirmé la victoire d’Olivier Faure, avec 51,09% des voix, contre 48,91% pour son opposant. Ce résultat n’est toujours pas accepté par Nicolas Mayer-Rossignol qui dénonce des « fraudes manifestes ».

Une semaine chargée pour les relations franco-allemande

« L’Allemagne et la France, parce qu’elles ont défriché le chemin de la réconciliation, doivent devenir pionnières pour la refondation de notre Europe« , a déclaré Emmanuel Macron dimanche 22 janvier, au terme d’une semaine riche entre l’Allemagne et la France. Elle avait assez mal commencé avec le sommet à Ramstein, en Allemagne. Les pays alliés à l’Ukraine n’ont pas réussi à prendre une décision concernant la livraison de char lourd Leopard 2, de fabrication allemande, à l’Ukraine. « Les Allemands n’ont pas pris leur décision« , avait déclaré le secrétaire américain à la Défense. Un léger malaise s’est installé.

Mais, en fin de semaine, les deux dirigeants ont affiché une sérénité et une collaboration forte, comme un « couple fraternel« , comme « locomotive d’une Europe unie« , a déclaré le président français. Concernant les chars lourds, les deux dirigeants ont diffusé un communiqué commun, s’engageant à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps » que nécessaire.

L’Assemblée nationale annonce une aide financière aux victimes de violences conjugales

Les députés ont réussi à se mettre d’accord pour voter, à l’unanimité, un texte permettant de créer une aide financière d’urgence à toutes les victimes de violences conjugales. La somme doit permettre à la victime de sortir de la dépendance financière dans laquelle elle pourrait être vis-à-vis du conjoint violent. Une expérimentation a eu lieu dans le département du Nord, sous l’impulsion d’une proposition de la sénatrice nordiste UDI Valérie Létard.

« Ce texte est une victoire pour les femmes victimes de violences conjugales. Il était absolument nécessaire de prévoir une aide sous forme de don sans conditions de ressources et financée par l’État. C’est ce en quoi consiste l’amendement du gouvernement qui prévoit un don en plus du prêt initialement prévu par la proposition de loi« , a expliqué la ministre Isabelle Rome, chargée de l’égalité femmes-hommes