L’actualité politique a été marquée par la fin des débats, à l’Assemblée nationale, consacrés à la réforme des retraites. Un projet qui n’est sans doute pas sans effet sur la popularité d’Emmanuel Macron, au plus bas depuis trois ans, selon un sondage. Le chef de l’État, qui souhaite “un retour des négociations” entre l’Ukraine et la Russie, a également essuyé les critiques de son homologue ukrainien, qui voit là une perte de temps. Il a aussi beaucoup été question de l’Ukraine, lors de la conférence de Munich sur le thème de la sécurité mondiale. Pendant ce temps, la Corée du Nord procédait à de nouveaux tirs de missiles.
Réforme des retraites
Le débat sur la réforme des retraites a pris fin vendredi 17 février à minuit, à l’Assemblée nationale, en raison de la procédure législative accélérée. Une dernière séance tendue et confuse, comme les précédentes, rappelle Le Monde. Sans surprise, en raison du nombre d’amendements restants malgré 13 000 suppressions, les débats se sont interrompus sans même avoir atteint l’article 7 sur le report de l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans. La réforme va désormais être débattue au Sénat, qui dispose de quinze jours pour statuer, comme le prévoit l’article 47.1 de la Constitution. Il planchera sur le texte initialement présenté par le gouvernement et modifié par les amendements votés.
Impopularité
Selon un baromètre Ifop réalisé pour le compte du JDD et publié vendredi 17 février, la popularité d’Emmanuel Macron régresse encore. Avec 32% de Français satisfaits de son action (-2 points), elle atteint son niveau le plus bas depuis février 2020. Le projet de réforme des retraites participe vraisemblablement à ce résultat. Avant lui, Jacques Chirac au moment de la réforme des retraites de 1995, ou Nicolas Sarkozy lors de la réforme des retraites de 2010, avaient également fait les frais de réformes impopulaires.
Perte de temps
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a accordé un entretien au quotidien italien Corriere della Sera. Publié dimanche 19 février, le chef de l’État y critique l’approche d’Emmanuel Macron sur le conflit avec la Russie, relate BFM TV. Le président français souhaite, par exemple, un retour de Vladimir Poutine “à la table des négociations”. Pour Volodymyr Zelensky, il s’agirait d’“un dialogue inutile”. Et d’ajouter que “Macron perd son temps”. Les propos de ce dernier dans le JDD sont à l’origine de ce jugement. Le président de la République française y dit : “Je veux la défaite de la Russie en Ukraine et je veux que l’Ukraine puisse défendre sa position, mais je suis convaincu qu’à la fin ça ne se conclura pas militairement.”
Sécurité mondiale
La guerre en Ukraine et les tensions entre Pékin et Washington étaient au menu de la conférence de Munich sur la sécurité mondiale. Vendredi 17 février, quelque 150 représentants gouvernementaux, dont la vice-présidente américaine, Kamala Harris, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président français, Emmanuel Macron y ont participé, souligne France 24. Cette année, aucun responsable russe n’a été invité.
Tirs de missiles
La Corée du Nord a loué ses soldats après la réalisation d’un “exercice de tir soudain” samedi 18 février. Une manière de mettre en garde les États-Unis et la Corée du Sud, qui ont annoncé de nouvelles manœuvres militaires conjointes, précise L’Express. Et lundi, Pyongyang a affirmé avoir tiré deux autres missiles. Séoul a qualifié le lancement de “grave provocation qui porte atteinte à la paix et à la stabilité de la péninsule coréenne” et a appelé Pyongyang à y mettre un terme “immédiatement”.