Alors que Noël approche, certaines municipalités ont décidé de s’aligner sur l’injonction du moment : la sobriété. Ainsi plusieurs villes et villages ont décidé d’avoir moins ou pas d’illuminations de Noël cette année car elles seraient trop coûteuses à l’heure de la crise énergétique. Débranchés les anges, traîneaux, étoiles et autres lumignons. D’autres communes se passeront complètement de décorations pour ne pas faire exploser les factures d’électricité. « Peu importe, le vrai Noël ce n’est pas ça », me diriez-vous. Et vous auriez raison.
Certes Noël c’est surtout la fête qui célèbre la naissance de Jésus-Christ, sauveur du monde. Ce ne sont pas les illuminations, les cadeaux, le folklore et les congés en famille. Mais, il n’en demeure pas moins qu’après avoir dû arbitrer pendant la crise Covid entre ce qui était de l’essentiel et du superflu, voici la même rengaine à propos des célébrations et plus largement de la culture.
Sans contester le bien-fondé de cette quête de sobriété, je note simplement la portée symbolique de cette décision d’un Noël à minima. Comme si nous n’étions plus que guidés par un jalon d’efficacité et de rationalité. Comme si tout ce qui était beau, artistique, transcendant, spirituel ne comptait plus que pour […]