De l’engagement solidaire, le « volontourisme » reprend généralement tous les codes. À ceci près qu’il est organisé par des entreprises, qui utilisent les méthodes commerciales du tourisme de masse sous couvert de l’image du volontariat international, afin de pouvoir faire du profit sur la misère et la détresse, mais aussi sur la bonne volonté de jeunes désireux de s’engager. Ces agences de voyage d’un genre particulier organisent leurs séjours, non pas en fonction des besoins des populations locales, mais plutôt de la loi de l’offre et de la demande. Les coûts des séjours de « volontourisme » sont généralement élevés, en moyenne 2 000 euros / personne pour 2 semaines (vols non compris).

Alors que le rôle positif du volontariat international en faveur d’un monde plus solidaire a été souligné par le Secrétaire général des Nations unies, qui dans son rapport de synthèse de décembre 2014 notait que les volontaires constituent « un levier puissant et transversal de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable », le « volontourisme », au mieux, n’apporte rien aux populations locales, et au pire, déséquilibre l’économie locale, entretient la pauvreté voire crée des inégalités nouvelles, tout en empêchant une vraie rencontre entre les volontaires et les populations locales, et en perpétuant les stéréotypes chez les uns comme chez les […]