Chaque été, c’est la saison des mariages… Tous les pasteurs préparent ces célébrations (ces « bénédictions de mariage », comme nous les appelons dans notre langage protestant) avec la plus grande attention. Chaque marié-e prépare avec soin son engagement, prononcé devant tout le monde. Deux choses ont beaucoup évolué dans ces engagements : la personnalisation et le témoignage. Autrefois, on se contentait de poser une question, avec un engagement préformaté : les mariés devaient se contenter de répondre « oui ». Cela se fait encore à la mairie parce que, là, nous sommes dans un cadre légal. C’est un contrat, défini par la loi. Dans le protestantisme, nous insistons sur l’engagement personnel. Cela explique que ces célébrations soient de plus en plus personnalisées. Très souvent, le texte d’engagement de l’un est ignoré de l’autre. Seul le pasteur est dans le secret… des dieux. Or, ces mots sont en fait une sorte de photographie de leur vie de couple. Ce n’est pas toujours conçu comme un engagement tourné vers l’avenir mais témoigne plutôt de l’actualité d’une vie de couple.
S’engager : pour quoi ?
Au-delà des mariages, la question de l’engagement est centrale dans nos vies. On réserve parfois ce mot à l’armée, où l’on s’engage. Et c’est vrai, car c’est au prix de l’acceptation d’y perdre sa vie ! Mais l’engagement, c’est une forme permanente de […]