Comment faire mémoire du 13 novembre 2015, cette soirée d’effroi qui a vu 130 personnes mourir et plus de 400 être blessées dans la capitale française, devant le Stade de France, sur les terrasses de six cafés et restaurants et dans la salle de concert du Bataclan ? Dix ans après jour pour jour, une cérémonie commémorative confiée à des artistes doit se dérouler dans le jardin mémoriel des attentats du 13 novembre 2015, créé en plein cœur de Paris. Comme la « course pour la liberté » reliant chacun des lieux des attentats le week-end dernier, cette initiative montre combien le traumatisme demeure, bien que de nombreuses réponses aient été apportées pour tenter de le surmonter. Réponse politique, d’abord. Les gouvernements successifs ont développé un arsenal sécuritaire destiné à protéger les citoyens et n’ont pas manqué d’alerter sur la persistance de la menace terroriste.
Primauté du droit
Réponse judiciaire, ensuite. Le grand procès qui dix mois durant, entre septembre 2021 et juin 2022, a entendu plus de 300 témoins et jugé 20 accusés (même si les principaux responsables, tués ou s’étant fait exploser, ne l’ont pas été), a quand même consacré la primauté du droit sur la barbarie et constitué une démonstration salutaire que la démocratie n’a pas été mise à bas. Réponses scientifiques et culturelles, enfin. Le […]
