“L’humanité a été écornée le 13 novembre 2015”, jour des attentats de Paris et de Saint-Denis qui ont fait 132 morts et plusieurs centaines de blessés. Dix ans après, Stéphane Rémy, pasteur et aumônier militaire, revient sur cette terrible journée. Il vivait alors dans la capitale. “J’habitais à Paris avec ma famille et notre fille était dans un bar avec des camarades. Les attentats se sont déroulés à Paris, au stade de France, sur les terrasses de cafés et au Bataclan, de 21h20 à 22h. Les médias ont rapidement relayé l’information et j’ai téléphoné à ma fille pour lui recommander de ne pas bouger. Une étudiante allemande était avec elle et voulait rentrer chez elle dans sa chambre à l’Île de la Cité. J’ai pris ma voiture. Je suis allé récupérer ma fille et ramener son amie allemande en chez elle. Je me suis mis à la place de ses parents qui devaient fortement s’inquiéter. 

Cet attentat succédait à celui de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. Quelques jours plus tard, à l’invitation du chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, les aumôniers en chef catholique, israélite, musulman et protestant étaient venus rencontrer les militaires de l’opération Sentinelle, en patrouille dans Paris. Au soutien du plus haut gradé de la hiérarchie militaire, s’étaient associés les représentants des quatre cultes qui exprimaient unanimement à tous les militaires, un  […]