Alors qu’un remaniement gouvernemental se fait attendre, l’actualité politique de la semaine dernière a été marquée par l’ouverture d’une enquête pour “tentative de viol” visant Damien Abad, le nouveau ministre des Solidarités. Sera-t-il toujours au gouvernement après un remaniement ? La réponse devrait être dévoilée prochainement. Un récent sondage révèle par ailleurs que la popularité du président de la République est au plus bas depuis un an. À l’Assemblée nationale, deux députés RN ont été élus à la vice-présidence et, Éric Coquerel, député LFI nommé à la tête de la commission des Finances, fait face à des accusations en lien avec à son comportement à l’égard des femmes. Autre information : jeudi 30 juin, six mois après avoir pris la présidence du Conseil de l’Union européenne, la France a cédé sa place à la République Tchèque.

Gouvernement : une enquête pour “tentative de viol” vise Damien Abad

Damien Abad est toujours dans la tourmente. Le 28 juin, une enquête a été ouverte pour “tentative de viol” visant le nouveau ministre des Solidarités, rapporte France Info. En effet, une plainte d’une troisième femme l’accusant de l’avoir agressée sexuellement a été déposée. Pour rappel, la Première ministre Elisabeth Borne s’était engagée, fin mai, à tirer toutes les conséquences en cas de nouvel élément s’agissant des accusations contre Damien Abad. Un pilier de la majorité, auprès de France Info, prédit : “Il ne passera pas le remaniement.” Remaniement qui doit être annoncé lundi 4 juillet, deux jours avant le discours de politique générale d’Elisabeth Borne.

Sondage : la popularité d’Emmanuel Macron au plus bas depuis un an 

D’après le baromètre réalisé par YouGov pour Le HuffPost et publié le 1er juillet, le président de la République a vu sa cote de popularité chuter de deux points en un mois : elle est au plus bas depuis un an. Le sondage a été réalisé les 27 et 28 juin et seuls 29% des Français interrogés indiquent avoir une opinion favorable à l’égard d’Emmanuel Macron. Fin mai, après sa réélection, ils étaient 31% à exprimer leur approbation vis-à-vis du chef de l’État. 

Assemblée nationale : deux députés du RN élus vice-présidents

Mercredi 29 juin, les élus de la nouvelle Assemblée nationale ont élu le bureau du Palais-Bourbon, relate Le Monde. Alors que, la veille, c’était la députée des Yvelines Yaël Braun-Pivet qui avait pris la présidence de l’institution, six postes de vice-présidents, trois de questeurs et douze de secrétaires ont été pourvus. Ainsi, le Rassemblement national a obtenu deux des six vice-présidences : les députés Sébastien Chenu et Hélène Laporte ont d’ailleurs bénéficié des voix de la majorité et de la droite, au grand dam de l’alliance de gauche. Et les quatre autres vice-présidents qui ont été élus sont Valérie Rabault (Parti socialiste), Caroline Fiat (La France insoumise), Élodie Jacquier-Laforge (Démocrate) et Naïma Moutchou (Horizons). 

Assemblée nationale : polémique autour du député LFI Éric Coquerel 

Fraîchement élu à la présidence de la puissante commission des Finances de l’Assemblée nationale le jeudi 30 juin, le député LFI Éric Coquerel a fermement dénoncé, trois jours plus tard, les accusations à son encontre portant sur son comportement à l’égard des femmes, indique Libération. “Je n’ai jamais eu de ma vie un comportement qui pourrait s’apparenter à du harcèlement. […] Je nie tout ce qui pourrait s’apparenter à des gestes de drague agressive”, s’est-il défendu, le 3 juillet, sur BFMTV. C’est d’abord la journaliste Rokhaya Diallo qui, sur RTL, avait réagi à la nomination d’Éric Coquerel et s’en était étonnée : “J’ai plusieurs sources au sein de LFI, j’ai entendu plusieurs fois des femmes qui m’ont parlé du comportement qu’il aurait eu avec les (elles)”, avait-elle déclaré. Puis, le dimanche 3 juillet, Sophie Tissier, figure du mouvement des “gilets jaunes”, a envoyé un signalement par e-mail au comité violences sexistes et sexuelles de LFI : elle dénonce les agissements du député Éric Coquerel pour des faits qui se seraient produits en 2014, précise Le Figaro. C’est en réaction notamment à ces dernières accusations que l’élu LFI a pris la parole sur BFMTV.

Union européenne : fin de la présidence française

Comme le précise L’Obs, la France a, jeudi 30 juin, cédé sa place à la République Tchèque, six mois après avoir pris la présidence du Conseil de l’Union européenne. Souveraineté européenne, climat, relations avec l’Afrique : tels étaient les principaux objectifs affichés de la présidence française de l’Union européenne. En six mois, beaucoup de textes ont été adoptés (régulation des géants du numérique, accord sur le “paquet climat”..), et d’autres accords politiques ont été trouvés (chargeur unique au sein de l’UE, traité commercial avec la Nouvelle-Zélande..). Malgré l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février dernier, qui a chamboulé le contexte géopolitique européen et mondial, la présidence française de l’UE n’a pas à rougir. “La présidence française a contribué à garder l’UE unifiée pendant la guerre et à faire passer, de façon très efficace, les cinq premiers trains de sanctions contre la Russie”, analyse, auprès de France Info, Nicolai von Ondarza, de l’Institut allemand pour les Affaires internationales et de Sécurité.