« Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer » (Matthieu 18, 6).
Sans qu’il soit ici directement question de pédocriminalité, cette condamnation terrible et définitive de Jésus évoque bien la violence commise à l’égard des petits enfants. Et c’est bien dans ce contexte que les crimes sexuels à connotation religieuse nous sont insupportables. Le fait que certains usent de leur autorité morale et spirituelle pour abuser de l’intimité d’un enfant provoque, chez nous, une sorte de sidération de la pensée lorsqu’on songe aux conséquences tout au long de la vie des victimes.
Une abomination confirmée la semaine dernière encore par la démission du cardinal Reinhard Marx, qui évoquait « la responsabilité systémique » de l’Église catholique et la « catastrophe des abus sexuels ». Nul besoin ici d’accabler l’institution romaine – pour l’opinion publique, le scandale de la pédocriminalité concerne tous les chrétiens et touche à la prédication de […]