À 56 ans, Marc Poncin, directeur du Service formation continue de l’Université de Strasbourg, pratique le sport, la méditation et la sophrologie. Mais aller régulièrement au culte dans sa paroisse, c’est encore autre chose…

« Parfois, je me fais un peu violence pour me rendre au culte et, certains week-ends, lorsque je rentre de déplacement, je n’y vais pas », tient à préciser ce cadre originaire des Ardennes et arrivé à Strasbourg en 2010. Cela ne l’empêche pas d’en apprécier le côté « gentiment obligatoire » qu’il se donne en cédant le moins souvent possible aux « bonnes excuses comme, par exemple, la fatigue ». Cet ancien catholique, marié à une réformée, aime ce moment partagé en couple mais aussi le fait de retrouver les autres paroissiens, qu’il désigne comme sa « famille spirituelle ». « C’est un univers édifiant qui m’oblige à me poser. Je me déconnecte en nourrissant mon esprit », explique-t-il. Quelle différence avec la méditation ? « Autant le culte permet un recentrage proche de celui que procure la relaxation, autant il en diffère par son contenu spirituel. La prédication, en particulier, est un moment à travers lequel je me focalise sur un sujet susceptible de me rejoindre voire m’interpeller. » Ce temps de respiration et de ressourcement hebdomadaire, le quinqua qui s’est toujours intéressé aux religions le vit comme « quelque chose de fort et d’inestimable ».