Après celui des mineurs, c’est au tour de sept hommes et une femme d’être jugés devant la cour d’assises spéciale de Paris pour établir leur responsabilité dans l’assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par Abdoullakh Anzorov, un jeune Tchétchène radicalisé, le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). L’assaillant a été tué par les forces de l’ordre quelques minutes après son passage à l’acte. En décembre 2023, six anciens collégiens avaient déjà été condamnés par le tribunal pour enfants à des peines comprises entre quatorze mois de prison avec sursis et six mois ferme. Cinq ont été reconnus coupables d’avoir aidé le terroriste à identifier le professeur à la sortie du collège. La sixième collégienne, âgée de 13 ans, au moment des faits, a été condamnée à dix-huit mois de prison avec sursis probatoire de deux ans.
Elle avait menti à son père pour justifier son renvoi du collège, le 7 octobre, et lui avait raconté que son professeur Samuel Paty avait montré des caricatures de Mahomet nu, lors d’un cours d’éducation morale et civique intitulé « Situation de dilemme : être ou ne pas être Charlie ». Dans les faits, la collégienne n’était même pas présente au cours ce jour-là. Mais ce mensonge a été le point de départ d’un engrenage terrible qui a mené à l’assassinat de l’enseignant.
La responsabilité des adultes
Le procès qui vient de s’ouvrir […]