Naturellement j’ai fait plusieurs tentatives pour joindre Facebook et demander quel était le problème. A chaque fois un robot me répond que ma demande a bien été prise en compte et me remercie pour ma démarche. Mais je n’ai jamais reçu de réponse.

Pendant ce temps, WordPress, qui héberge ce blog, m’envoie des mails tout aussi robotisés et tout aussi remplis de formules de politesse pour me proposer des services. Il vient de me renvoyer un mail enthousiaste pour m’informer que mon abonnement (payant) va être renouvelé. Comme j’ai regardé sur les forums et que d’autres ont le même problème que moi, certains pensant que c’est la manière dont l’adresse des posts est formulée par WordPress qui pose problème, je leur ai soumis mon problème.

J’ai reçu, une nouvelle fois, une réponse d’un robot qui me dit que le problème est chez moi et qui m’invite à parcourir les « normes de la communauté » de Facebook. Je les parcours et ne vois vraiment pas où il y a un problème. Et comme Facebook ne me dit pas non plus où est le problème, c’est assez kafkaïen. Du coup j’écris un nouveau mail à WordPress en leur disant de faire un effort. J’obtiens une nouvelle réponse où, là, il semble qu’une personne ait pris la plume. Mais son intervention se borne à me transmettre un tutoriel sur l’art et la manière de débloquer un site pour que Facebook accepte de le relayer.

J’apprends qu’il y a 4 raisons possibles pour lesquelles mon blog a pu être bloqué :

  1. Vous avez enfreint les normes de la communauté de Facebook
  2. L’algorithme de Facebook a fait une erreur
  3. Votre site a été infecté par des logiciels malveillants
  4. Un autre compte vous a signalé. Mais je n’ai toujours aucun moyen de savoir, finalement, quel est le problème. On me renvoie vers un onglet « qualité de la page » mais qui ne sert qu’à évaluer les pages Facebook.

Bref je suis dans une impasse.

Tout cela n’est pas de la censure, c’est juste un bug, quelque part dans le réseau et dans les ordinateurs d’un gestionnaire de réseaux sociaux. Et ce gestionnaire n’a, semble-t-il, pas d’intérêt à essayer de m’aider à régler mon problème.

J’avoue que ça me donne à penser. Que pourrait-il se passer, à l’avenir, si de plus en plus de nos pratiques étaient gérées par des interfaces robotisées ? Eh bien, si l’un de nous tombe dans un trou structurel où personne n’a envie de venir le repêcher, bonne chance ! Oui, ça fait réfléchir !