De quoi parle-t-on ?
Quand on parle de bioéthique, on parle très souvent de décisions médicales, mais dont l’enjeu dépasse la médecine, car elles impliquent la vie ou la mort d’un être humain : décisions de mettre fin à la vie d’un enfant avant sa naissance, parce qu’il est handicapé ou juste malvenu, d’arrêter un traitement vital pour une personne atteinte de lésions cérébrales irréversibles, etc. Si ces situations ont été créées par les progrès de la médecine, ces choix éthiques dépendent de la considération accordée aux plus vulnérables et du soutien que trouvent, ou pas, dans notre société les personnes confrontées à ces situations. Mais la bioéthique ne concerne pas que des situations extrêmes de début ou de fin de vie.
Prenons l’exemple du vaccin anti-Covid. On peut le faire passer par une grille d’analyse classique en bioéthique. Pour l’administrer veille-t-on au respect du consentement du patient ? Ce principe de respect de l’autonomie de décision du patient, fondamental en bioéthique, est issu de la condamnation des expériences des médecins nazis sur les détenus. Respecte-t-on les principes de non-malfaisance et de bienfaisance médicale par […]