L’infertilité touche aujourd’hui 15% des couples. Le plan d’action contre l’infertilité a pour enjeu principal de lutter contre ses causes. Or elles sont multiples et de nature diverse : biologiques tout d’abord (la fertilité chez une femme chute drastiquement après les 35 ans) « le temps est l’ennemi de la femme, à partir de 35 ans », explique à La Croix Samir Hamamah, professeur au CHU de Montpellier. Il y a des causes comportementales également, comme le tabac, et des facteurs pathologiques, telles que l’endométriose chez la femme ou les anomalies du sperme chez l’homme. Pour le chercheur André Cicolella, il ne fait pas de doutes que les perturbateurs endocriniens présents entre autres dans les produits d’hygiène sont une des causes majeures de l’infertilité, selon arte.tv.

Samir Hamamah en tête de navire

C’est le professeur Samir Hamamah, responsable du département de biologie de la reproduction du CHU de Montpellier, qui a été mandaté par le président de la République, Emmanuel Macron, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, pour piloter ce plan. Il devrait ainsi rendre un rapport fin 2021 et faire des propositions concrètes, selon Midi Libre. Pour le professeur, c’est un « énorme chantier «  qui requiert d’effectuer une « centaine d’auditions ».

Pour lutter, mieux informer

Le groupe de travail mené par Samir Hamamah regroupe des gynécologues, endocrinologues, membres de la société civiles. Il est aidé par le collectif Bamp, association de patients et anciens patients ayant eu recours à l’aide médicale à la procréation (AMP). En effet, ce dernier à envoyé une liste de conseils et préconisations. Pour Virginie Rio, fondatrice du collectif Bamp, « il y a deux points que le plan devra absolument déployer : l’information et la prévention », selon La Croix.