Nous vivons aujourd’hui bien plus vieux que les générations précédentes. Mais vit-on plus longtemps en bonne santé ? C’était le cas au XXe siècle mais les choses semblent évoluer défavorablement : vit-on en moins bonne santé ou bien diagnostique-t-on mieux les problèmes de santé, qui ainsi apparaissent plus nombreux ?

Il est aujourd’hui scientifiquement prouvé que la pollution de l’air peut entraîner des cancers du poumon, même chez des personnes n’ayant jamais fumé. Les mesures de protection de l’air sont donc essentielles. La pollution des sols peut aussi avoir des répercussions sur notre santé : le meilleur exemple en est le chlordécone aux Antilles, qui entraîne encore des cancers de la prostate, des dizaines d’années après son utilisation.

L’alimentation est évidemment importante pour nous assurer une vie plus saine, mais elle affecte sûrement notre santé par l’intermédiaire des pesticides, des plastiques, du cadmium, etc. Les articles récents du magazine Que choisir sont édifiants à ce sujet. Enfin, l’obésité, conséquence d’erreurs alimentaires et du manque d’activité physique, tient une grande part dans les problèmes de santé.

Il est aujourd’hui démontré que l’activité physique que l’on dit adaptée diminue le risque de cancer du sein, et celui du cancer du côlon et de la prostate chez les hommes. Il est démontré également que l’activité sportive pendant les périodes de traitement des cancers du sein et du côlon permet de diminuer le risque de récidive et d’augmenter la survie. Le sport est un médicament, il ne faut jamais l’oublier.

Pour aller plus loin, le site Cancer et environnement du Centre Léon Bérard, extrêmement complet et mis à jour en permanence, répond à quasiment toutes les questions sur les relations entre le cancer et l’environnement.

Thierry Philip, professeur de cancérologie, pour « L’œil de Réforme »

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