40ème jour de confinement… Aujourd’hui, apparemment, le carême est décalé en englobant Pâques, avec Pessah, et bientôt le Ramadan ! qui a commencé hier… Pour les chrétiens comme pour les juifs ou les musulmans, ce temps est traditionnellement attente et ressourcement.

Outre le jeûne, qui pour les chrétiens est plutôt du maigre et qui pour l’islam s’interrompt la nuit, c’est normalement un temps pour se rapprocher de Dieu.

Et même si les protestants ont généralement laissé tomber les rites alimentaires, cela ne les empêche pas de rester liés à Dieu. En se souvenant des 40 jours de Jésus au désert.

40 jours au désert

Le désert, apparemment, c’est le contraire du confinement.
Mais ce qui l’en rapproche, c’est que Jésus n’y n’était pas seul, mais en promiscuité avec le diable, et quelques anges serviteurs : 40 jours de tentation ? Pas seulement ! Ce furent surtout 40 jours de préparation à son futur ministère, avec le doute, le dialogue intérieur et la tentation !

Des tentations nous guettent dans notre désert :

– l’alcool, par exemple, toujours redoutable  – Le découragement, aussi. Pour tous ceux qui ont tout perdu en interrompant leur activité, même si certains, bien déclarés, ont reçu quelques indemnités. Je pense ici en particulier ou vendeur, vendeuse, aux serveurs et serveuses, … Qui ne peuvent plus travailler et ne voient guère de perspective de le faire à cours terme. Il faut tenir bon, ne pas baisser la garde.

– L’agressivité et la colère, qui enveniment les relations dans la promiscuité.

Il faut retrouver patience et respect les uns des autres. Il faut arriver à résister ! Lâcher prise n’est pas tout lâcher !

Résistance et patience

Et je repense encore une fois à cette fameuse protestante nommée Marie Durand, qui resta prisonnière 26 ans à la tour de Constance, à Aigues-Mortes, pour ne pas renier sa foi protestante !

Ou aux poilus de 14 : quatre ans les pieds dans la boue, au coude à coude avec d’autres pas forcément amis, et le feu de la mitraille, les ennemis, les prisonniers… ! Eux encore n’avaient pas trop le choix et quelques permissions… Mais ceux qui en sont revenu entiers ont bien connu la patience devant la terreur.
Patience donc, et persévérance, car comme le dit l’apôtre Paul : « la détresse produit la patience, la patience produit la résistance à l’épreuve et la résistance nous amène à l’espérance » (Romains 5 v 3-4).