C’est une première forme de soulagement pour les familles des otages. Mercredi 22 novembre, le gouvernement d’Israël a approuvé un accord prévoyant la libération de 50 otages aux mains du Hamas, en échange de prisonniers palestiniens et d’une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza. Le Point explique que, selon cet accord, au moins 50 des personnes enlevées par le Hamas seront libérées pendant quatre jours, c’est-à-dire des femmes et des enfants. Le chef du mouvement islamique, actuellement en exil au Qatar, a salué cet accord censé entraîner une première « trêve humanitaire ».   

Pendant l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas en Israël, 240 personnes avaient été capturées. En représailles, l’armée israélienne mène, depuis, une intense campagne de bombardements et une opération militaire terrestre dans la bande de Gaza, ce qui fait redoubler d’inquiétude les familles sur le sort des otages.

Une trentaine d’otages mineurs

Le quotidien Libération se fait l’écho des journaux et organisations qui cherchent à recenser ces otages, car aucune liste officielle n’a été publiée par les autorités d’Israël. Alors que seulement cinq personnes ont été libérées depuis le 7 octobre, le site « Kidnapped from Israel », tenu un petit groupe d’Israéliens basés à New York, fait le portrait de 218 personnes enlevées. Leurs affiches, barrées de la mention « kidnapped », ont déjà fait le tour du monde et ont été traduites en 37 langues. On compte ainsi une dizaine d’ouvriers agricoles thaïlandais.

Libération ajoute que le décompte le plus complet comporte 34 otages mineurs, dont quinze ont moins de 10 ans. Le plus jeune est un bébé de 10 mois, enlevé avec sa famille dans une maison du kibboutz de Nir Oz. La plus âgée, Arye Zalmanovich, a 86 ans et fait aussi partie de ce kibboutz où le plus grand nombre d’enlèvements a eu lieu, selon le journal israélien Haaretz.

Une bonne partie des prisonniers sont des jeunes, entre 18 et 39 ans, sans doute arrêtés pendant le festival de musique Tribe of nova, qui a été violemment attaqué par le Hamas le 7 octobre. Enfin, des soldats israéliens entre 18 et 22 ans comptent parmi eux.

Combien de personnes décédées ?

Les nationalités de ces personnes sont difficiles à identifier dans leur ensemble. Une grande majorité sont israéliens mais aussi thaïlandais ou argentins (une vingtaine environ, tous binationaux). L’Allemagne en compte douze tandis que la France recense actuellement huit disparus dont trois enfants.

Des questions se posent aussi sur le sort des otages. Trois morts ont été identifiés par le gouvernement israélien à ce jour, sans doute exécutées par le Hamas. Les corps de Shani Louk, jeune femme de 23 ans capturée pendant un festival de musique, Noa Marciano, soldate de 19 ans, et Yehudit Weiss, 65 ans, ont été identifiés par l’armée de Tsahal. De son côté, le Hamas a annoncé la mort d’environ 60 otages dans le bombardement israélien de la bande de Gaza. Impossible de vérifier ces informations, mais elles semblent plausibles, en raison de cette opération militaire de grande intensité.