Le gouvernement de Michel Barnier a été censuré mercredi 4 décembre, après que le Premier ministre a engagé sa responsabilité et utilisé le 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale. Dans une allocution jeudi 5 décembre, Emmanuel Macron a dit vouloir « un gouvernement resserré d’intérêt général ». Vendredi 6 décembre, des négociations en vue d’un accord ont été conclues entre les pays du Mercosur et ceux de l’Union européenne, suscitant la réprobation de la France. Enfin, samedi 7 décembre, Donald Trump et Volodymyr Zelensky, réunis en France, ont échangé sur la guerre en Ukraine.
Michel Barnier déclenche le 49.3
Le Premier ministre Michel Barnier a engagé la responsabilité de son gouvernement en utilisant l’article 49.3 de la Constitution, lundi 2 décembre, pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale. En réponse, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, a indiqué que la gauche allait déposer une motion de censure défendue par le président de la commission des finances, l’insoumis Éric Coquerel, relate Le Monde. Le Rassemblement national a ajouté qu’il allait voter cette motion de censure et en déposer une nouvelle contre le gouvernement. Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, n’a pas été convaincue par les concessions de Michel Barnier sur le budget de la Sécurité sociale. Elle demandait notamment au chef du gouvernement de renoncer à la désindexation partielle des retraites.
Le gouvernement Barnier censuré
Le gouvernement de Michel Barnier a été renversé, mercredi 4 décembre, après l’adoption de la motion de censure du Nouveau front populaire avec 331 voix pour, indique Public Sénat. En conséquence, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a été rejeté. C’est la première fois que l’activation du 49.3 conduit à la chute du gouvernement. Le seul précédent remonte au 4 octobre 1962, lorsque la censure du gouvernement de Georges Pompidou était intervenue après le dépôt d’une motion spontanée, conformément à l’article 49.2.
Emmanuel Macron ne démissionnera pas
Le président de la République, Emmanuel Macron s’est adressé aux Français dans une allocution, jeudi 5 décembre, au lendemain de la censure du gouvernement. Il a annoncé qu’il allait nommer un futur Premier ministre « dans les prochains jours », mais aussi qu’il souhaitait « un gouvernement resserré d’intérêt général », rapporte Libération. Le président espère que cette nouvelle équipe représentera « toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui puisse y participer ou à tout le moins s’engage à ne pas le censurer ». Il a également assuré qu’il mènerait son mandat présidentiel « jusqu’à son terme ».
Des négociations entre le Mercosur et l’UE
Le Mercosur et l’Union européenne ont conclu « les négociations en vue d’un accord » de libre-échange, vendredi 6 décembre, a indiqué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. L’accord « n’engage qu’elle », a commenté la ministre déléguée au Commerce extérieur, démissionnaire de la France, Sophie Primas, citée par Les Echos. Ursula von der Leyen a affirmé que la Commission européenne avait écouté « les préoccupations » du secteur agricole européen et avait introduit des « garanties » dans le traité commercial entre les pays européens et ceux du Mercosur. De son côté, l’alliance syndicale agricole majoritaire française FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) estime que la présidente de la Commission a « trahi les agriculteurs européens ».
Rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a rencontré Volodymyr Zelensky, samedi 7 décembre, à l’Élysée, alors que les deux chefs d’État étaient à Paris pour la réouverture de Notre-Dame de Paris. À l’issue de cette rencontre, Donald Trump a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » et à des négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine, rapporte franceinfo.