- L’agnostique
Étymologiquement, agnostique (a-gnose) signifie n’a pas de connaissance sur le sujet. L’agnostique ne sait pas, ne se prononce pas, ici, sur l’existence de Dieu. La question n’est pas niée, mais l’agnostique avoue son incompétence. Dieu est inconnaissable mais Dieu existe peut-être. Antoine Nouis(1), dans un petit livre très intelligent essaye de convaincre son gendre et développe tout un raisonnement théologique en s’appuyant sur la Bible, Dieu se fait connaître par la Création, en faisant alliance, en se faisant homme jusqu’à la croix. Pour finir, Antoine Nouis préconise à son gendre le pari pascalien, à croire qu’il est sûr qu’il n’arrivera pas à le convaincre. En attendant que l’Esprit lui révèle le tout Autre…
- L’athée
Étymologiquement, athée (a-théos) veut dire sans Dieu. L’athée ne croit pas en l’existence de Dieu. La raison, la science n’apportent pas de preuve que Dieu existe. André Comte-Sponville(2), qui a perdu la foi à la majorité, fait de l’athéisme le véritable humanisme qui va si bien aux hommes et aux femmes, rationalistes et matérialistes de notre début de XXIe siècle. Moraliste, André Comte-Sponville se dit fidèle, c’est-à-dire tenant d’une morale qui ne veut pas se dire chrétienne mais dont les valeurs sont les mêmes que celles de ceux qui suivent Jésus-Christ. Le vrai athée est respectueux des croyances des autres et très à l’aise dans une société laïque. Il se déclare pour une spiritualité sans Dieu, ce qui après tout convient parfaitement à nos contemporains qui en toute bonne conscience peuvent aller courir ou faire du vélo à l’heure du culte.
(1) Antoine Nouis, Lettre à mon gendre agnostique, Labor et Fides, 2010
(2) André Comte Sponville, L’Esprit de l’athéisme, introduction à une spiritualité sans Dieu, Albin Michel, 2006