A l’origine, le chrysanthème était jaune. Désormais, il se décline dans toutes les teintes de l’automne et même une bleue. Jusqu’au début du XXe siècle, il était incontournable dans les jardins botaniques mais à partir du milieu du XIXe siècle, il a commencé à fleurir les tombes et à remplacer les bougies laissées dans les cimetières pour fêter les morts. Rare plante à être encore fleurie au début du mois de novembre, le chrysanthème a gagné en popularité juste après la Première Guerre mondiale au point de s’imposer en France, en Belgique et en Allemagne, comme la fleur du deuil.
Si la Toussaint reste le deuxième temps fort de l’année (après Noël) pour les horticulteurs, les ventes ne cessent de reculer. Il n’empêche que le chrysanthème reste le roi des cimetières. La preuve : en 2017, selon FranceAgriMer, avec 23 millions de pots, il représentait 73 % des plantes sur les tombes (hors bouquets). En revanche, la même année, selon TNS Kantar, moins d’un ménage sur cinq (19 %) a fleuri une tombe et les dépenses sont passées de 128,3 millions d’euros contre 167,1 millions un an avant, soit une chute de 23 %. Quant au budget moyen consacré à la Toussaint, il était de 23,40 euros (- 2,40 euros) en 2017.
Un phénomène de société
L’étude souligne aussi que 44% des acheteurs de fleurs pour cette circonstance ont plus de 65 ans. Cette donnée n’explique pas à elle seule la perte de vitesse de la Toussaint. Il semblerait que le recours à la […]