L’année 2018 a été une année d’intense activité au service de la solidarité : collecter, vérifier, stocker et/ou distribuer. La BAPIF, c’est : une ouverture de 52 semaines par an, 120 bénévoles, 14 salariés, deux plateformes de distribution, à Arcueil et Gennevilliers, 5 780 tonnes de nourriture distribuées, collectées pour l’essentiel et pas achetées, 299 associations partenaires et… plus de 262 000 personnes secourues. Si la collecte de décembre est organisée par la BAPIF, « au printemps, ce sera au tour des associations partenaires », rappelle la présidente de la BAPIF, Nicole Farlotti.

Le maillon central

La « ramasse », c’est-à-dire la collecte des denrées, est faite chez les producteurs et industriels, à Rungis ainsi que dans les supermarchés comme Carrefour et Auchan, dans les mairies et écoles. C’est la collecte des « invendus », la récupération des palettes abandonnées à quai… grâce à six camions frigorifiques, tout est rapporté sur les plateformes de Gennevilliers et d’Arcueil. Tout est vérifié, trié, entreposé ou bien immédiatement redistribué, soit que les associations partenaires viennent chercher les produits alimentaires, soit que la BAPIF les approvisionne directement. La Banque Alimentaire se dit une association « sans but lucratif, sans carnet de chèques ni compte en banque ». Les associations qui s’approvisionnent auprès de la BAPIF, soit font des colis pour les plus démunis, soit préparent des repas. Certaines sont régionales ou nationales, comme Emmaüs, l’Armée du Salut, d’autres beaucoup plus modestes. Toutes ont signé un engagement de partenariat avec la BAPIF qui propose aussi à celles-ci, logiciel de gestion des stocks et formation. La BAPIF est aussi présente dans la plupart des lieux qui rassemble du monde : salons, festivals… ainsi, cette année au festival de « Rock en Seine » à la porte de Saint-Cloud où l’association a récupéré 580 kg d’« invendus ».

Des projets

Les bénévoles sont nombreux et d’horizons différents. Ces derniers sont en grande partie des seniors, mais aussi des travailleurs en fin de carrière, issus de grandes entreprises et qui apportent leurs compétences. Il y a aussi des étudiants de grandes écoles en stage, ainsi que des jeunes faisant un service civique. La BAPIF ne se contente pas de collecter des aliments pour les plus démunis et d’éviter le « gaspillage alimentaire », mais cherche à influencer les générations à venir en proposant une éducation auprès des jeunes par l’intervention de bénévoles dans les écoles, collèges ou lycées. La ville de Meudon, mairie en tête, s’est ainsi mobilisée. La BAPIF insiste sur deux autres « activités-phares »  : Livr’élect 75, utilisation de camionnettes électriques pour livrer dans tout Paris, et Distrib’Hôtel 93, action pour renforcer la distribution en SeineSaint-Denis, auprès de 700 personnes réparties dans 17 hôtels.

Un avenir incertain

Nicole Farlotti craint une baisse des subventions pour l’année 2020. En effet si les dons en nature représentent 18,5  m i l l ions d ’eu ros, l’association reçoit aussi des subventions de l’État et de l’Europe, car certains produits et notamment le lait et les produits laitiers sont achetés, mais il y a aussi des salaires et les locations d’entrepôts à payer. La BAPIF est très dépendante du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD).