Depuis novembre dernier et la mise en place du “bonus réparation”, le nombre de réparations a été multiplié par dix. Un marché de l’économie circulaire qui a permis à ses usagers d’économiser 2,3 millions d’euros en à peine six mois d’existence, selon les chiffres fournis par Elsa Chassagnette de Refashion, l’éco-organisme qui pilote le Fonds réparation. Chargée par le Gouvernement d’accompagner l’industrie dans sa conversion écologique, elle explique à BFMTV que les réparations réalisées par des réparateurs labellisés ont été multipliées par dix.
Quelque 250 000 réparations ont été réalisées dans le cadre du bonus réparation, dont 84 % de cordonnerie et 16 % de retoucherie. Le coup de pouce moyen obtenu est de 8 euros et est financé par les entreprises de l’industrie de la mode. Cela “peut paraître assez bas quand on sait que le bonus va de 6 à 25 euros, mais les réparations les plus demandées sont de petites réparations”, précise Elsa Chassagnette. Et de lister des changements d’embouts de talon pour les chaussures ou le raccommodage d’accrocs sur les vêtements.
L’électroménager, les outils…
Pour le moment, 1 050 boutiques offrent aux consommateurs la possibilité de bénéficier du bonus. Elles se répartissent ainsi : 60 % de retoucheries et 40 % de cordonneries. Même si elles ne sont pas réparties uniformément sur le territoire, Elsa Chassagnette assure qu’“un ménage sur deux est à moins de dix minutes de voiture d’un réparateur labellisé”.
Mais le bonus réparation ne se limite pas aux chaussures et aux vêtements. Il concerne également les appareils du quotidien, comme l’électroménager, les écrans de smartphone ou d’ordinateur, le matériel de sport, les outils, etc. Une aide financière de l’État permet de réparer à moindre coût ces appareils. Le bonus, compris entre 15 et 60 euros, est déduit directement de la facture, une fois le produit réparé par un réparateur labellisé. Là encore, l’objectif est de lutter contre l’obsolescence programmée et d’inciter les Français à avoir une consommation plus respectueuse de l’environnement, souligne la page internet gouvernementale qui lui est consacrée.
Comment trouver des réparateurs labellisés
Pour bénéficier du bonus réparation, il faut se rendre chez un réparateur détenteur du label QualiRépar, référencé pour ses compétences professionnelles. Il englobe aussi bien des artisans, des réparateurs indépendants, des réparateurs industriels, mais aussi des services après-vente (SAV) fabricants et distributeurs. Tous sont recensés par le site ecosystem.eco.