Mon premier contact avec la notion de conversion fut lors de mon premier cours de ski : comment changer radicalement de direction, en tournant mes skis ? Puis ce fut le catéchisme qui me fit réfléchir à une forme sans doute plus spirituelle et symbolique… Mais on a encore, selon les milieux théologiques, des idées différentes de la conversion. Pour les uns, c’est une révélation soudaine, un changement effectivement radical de vie, par exemple après une période de désespoir, voire de délinquance.
Mais alors, cette notion devient ambivalente. Car, si certains se sont « convertis » à une foi respectable et à une manière de vivre honorable, d’autres, plus radicaux encore, se sont convertis à l’islamisme politique et terroriste. Le dernier attentat, cette semaine à Paris, révèle, une fois de plus, ce type de parcours. Autrement dit, la conversion n’est ni bonne ni mauvaise, elle dépend du résultat. On peut se convertir au crime ou au meilleur. D’autres sensibilités théologiques comprennent la conversion comme une transformation, plus ou moins longue, y compris celle de Paul, même si celle-ci est « cristallisée » dans le récit du chemin de Damas. J’évolue, dans mon for intérieur, et une nouvelle perspective s’ouvre à moi.
À chacun son rythme
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