La campagne de vaccination contre la Covid-19 évolue. Désormais, les enfants risquant de développer une forme grave peuvent se faire vacciner. Le gouvernement a pris cette décision alors que le variant Omicron est décrit comme une menace de plus en plus sérieuse et que le nombre de contaminations progresse. Pour le moment, seuls les 5-11 ans dits « à risque » sont concernés. C’est-à-dire ceux présentant un risque accru de déclarer une forme grave de la maladie. Il s’agit, notamment, des enfants souffrant de maladies cardiaques et respiratoires chroniques, de maladies hépatiques chroniques, mais aussi d’obésité, de diabète, d’immunodéficience primitive ou encore ceux atteints de la trisomie 21. La vaccination est aussi ouverte aux enfants vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées ou vulnérables. Ainsi, plus de 360 000 sont éligibles dès maintenant, précise Midi libre.
Pour les 5-11 ans, le vaccin utilisé est une version moins concentrée du sérum mis au point par Pfizer. Selon la Haute Autorité de santé, la posologie la plus adaptée pour le jeune public est « de 10 microgrammes » contre 30 microgrammes pour les adultes. Un dosage également retenu à l’étranger. Quid du nombre de doses ? Pour bénéficier d’une couverture vaccinale complète, une dose de rappel suffit. L’injection devra se faire environ trois semaines après la première. Cependant, la Direction générale de la santé préconise la réalisation d’un test sérologique avant chaque vaccination. Celui-ci permettra de s’assurer de l’opportunité de la deuxième dose, au cas par cas.
Une extension sur la base du volontariat
Au-delà du risque de développer des formes graves, Alain Fisher, le « monsieur vaccin » du gouvernement, appuie sur le fait que la vaccination des enfants a aussi vocation à réduire les suspensions de cours. Elle vise aussi à diminuer le nombre de transmissions, ajoute le quotidien. Dernier îlot non vacciné de la population, les 5-11 ans sont désormais l’un des principaux vecteurs de transmission de la Covid-19.
Alors que, le week-end dernier, Jean Castex ne cachait pas son souhait de voir la vaccination étendue à tous les jeunes enfants, le gouvernement attend les autorisations de la Haute Autorité de santé et du Conseil consultatif national d’éthique. Ce dernier doit rendre un avis jeudi 16 décembre. Une extension qui, si elle se concrétise, restera sur la base du volontariat.