Après une semaine marquée par les visites de Charles III et du pape François, Emmanuel Macron a répondu aux questions des journalistes de France 2 et TF1, dimanche 24 septembre, dans leurs éditions du 20 H. Retour chronologique sur cet entretien.

Carburants

Après l’annonce de la vente à perte des carburants, à propos de laquelle les distributeurs ont déclaré qu’ils ne comptaient pas l’appliquer, Emmanuel Macron a affirmé que le gouvernement va leur demander de vendre l’essence “à prix coûtant”. Il a également parlé d’une nouvelle aide destinée “aux 50 % de travailleurs les plus modestes”, dont le montant pourra atteindre 100 euros.

Inflation

Le chef de l’État a expliqué qu’un projet de loi “pour rouvrir les négociations commerciales avec les grands industriels” sera présenté en conseil des ministres, mercredi 27 septembre. Il souhaite aussi “un accord sur la modération des marges” des groupes industriels. Mais pour réduire la précarité, le président de la République préfère “se concentrer” sur la création d’emplois. Quant à la question des salaires, elle sera abordée lors de la conférence sociale prévue mi-octobre. “On va travailler avec toutes les branches qui ont encore un salaire en dessous du Smic légal. Je ne suis pas pour qu’on indexe tous les salaires sur le prix, sinon on crée une boucle inflationniste”, a-t-il précisé.

Écologie

En matière d’écologie, Emmanuel Macron a annoncé un investissement de “40 milliards d’euros” pour 2024. D’ici à 2027, les deux dernières centrales à charbon encore en fonctionnement devraient également être converties à la biomasse. Le chef de l’État a aussi fait part de sa volonté de tripler la production de pompes à chaleur. “D’ici à la fin du quinquennat”, la France produira “un million de véhicules électriques”, a-t-il ajouté. Et de préciser : “On va finaliser le leasing d’ici à la fin de l’année.” La pratique permet de louer un véhicule électrique à moindre coût, sur une longue durée.

Immigration

Interpellé par le pape François, à Marseille, sur le sujet de l’immigration, Emmanuel Macron répond : “Le pape a raison d’appeler à ce sursaut contre l’indifférence. L’Europe est le continent qui fait le plus. Nous, Français, faisons notre part. On ne peut pas accueillir toute la misère du monde.” Appelant à une meilleure “coopération” avec les pays de départ des migrants, il veut “proposer de mettre plus de moyens dans ces pays de transit”. Parmi eux figurent la Libye et la Tunisie. Au niveau national, le clivant projet de loi immigration reviendra devant le Sénat le 6 novembre prochain.

Niger

La France s’apprête à cesser sa collaboration avec le Niger. Deux mois après le coup d’État, Paris va rappeler dès cette semaine son ambassadeur et plusieurs diplomates. Si “les soldats rentreront d’ici à la fin de l’année, nous continuerons à accompagner les États africains contre le terrorisme”, a annoncé Emmanuel Macron.

Arménie

Dimanche soir, il a aussi été question de l’Arménie. Après les combats au Haut-Karabakh, le Président s’est inquiété d’une possible offensive militaire de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie. “La France est très vigilante à l’intégrité territoriale de l’Arménie, car c’est ça qui se joue”, a-t-il affirmé. Et d’ajouter : “On a aujourd’hui une Russie qui est complice de l’Azerbaïdjan, une Turquie qui a toujours été en soutien de ces manœuvres et un pouvoir qui est désinhibé et qui menace la frontière de l’Arménie.”