Au XVIe siècle apparaît la commedia dell’arte, forme de mascarade où les acteurs masqués déploient leur créativité et expriment leur vitalité en improvisant sur scène à la joie de tous. Dans son sillage et dans le même esprit, des danses folkloriques venues de Bergame seront à la mode tout au long du XVIIIe siècle. Toujours dans la même veine, un divertissement intitulé Masques et bergamasques est créé le 1er mars 1919 à l’Opéra-comique, sur un livret de René Fauchois, avec une musique de scène de Gabriel Fauré dont est issue sa suite d’orchestre opus 112. Et voilà qu’un siècle plus tard, à une année près, Bergame se trouve à l’épicentre d’une épidémie où la danse vire au macabre. Les masques perdurent, mais la joie n’y est plus. Les cercueils s’empilent sans que celles et ceux qui y ont été déposés aient toujours pu bénéficier — contraintes épidémiques obligent — de l’accompagnement que […]