Une adresse, plutôt qu’une interpellation, symbole d’un dialogue pour mieux vivre ensemble.
La fraternité et le vivre ensemble étaient au cœur du premier dîner du Cercle Charles Gides, donné au Cercle de l’Union interallié à Paris mardi 26 octobre. Le président de la Fédération protestante de France (FPF) l’avait annoncé. Le choix d’une adresse à Emmanuel Macron, invité d’honneur de la soirée, plutôt qu’une interpellation ou une liste de doléances a donné le ton. “Une adresse est une parole dirigée dans la bonne direction”, a rappelé le pasteur, avant d’ajouter que le dialogue consolide la confiance et fait avancer les projets, contrairement à d’autres modes d’expressions. Créateurs de richesses sonnantes et trébuchantes, grâce à ses entrepreneurs, le protestantisme s’intéresse également “à celles qui débordent largement le seul profit affiché dans un bilan : à savoir la réalité humaine et sociale de ce qu’est l’emploi, le métier, la richesse d’un parcours professionnel (…), et par conséquent a trait à la place, au rôle et à la dignité de la personne dans l’entreprise et donc au sein de la société”.
Une position héritée de Calvin qui déclarait en 1561 : “Il n’y a pas état plus louable devant Dieu que ceux qui apportent quelque profit à la société commune des hommes”. Une dimension solidaire loin de l’accumulation de richesse. “Chrétiens et citoyens tout à la fois, protestants et enracinés dans le monde (…), mais aussi riches de nos professions et capables d’assumer nos […]