Il est bel et bien de retour. Après une présence de plus en plus marquée dans les médias et des prises de position de plus en plus récurrentes, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, a annoncé le 23 juin 2025 la création de son parti. « La France humaniste » voit ainsi le jour à deux ans de l’élection présidentielle, et deux jours avant la parution du nouveau livre de celui qui en sera le président d’honneur, Le Pouvoir de dire non, rappelle Le Parisien, à qui il a accordé une interview. Le nouveau venu sur l’échiquier politique aura à sa tête le maire de Garges-lès-Gonesse (Val d’Oise), Benoît Jimenez, jusque-là affilié à l’Union des démocrates (UDI). À noter que l’adhésion à La France humaniste sera gratuite.

Une volonté de rassembler

Celui qui a été Premier ministre de 2005 à 2007 a clairement fait savoir sa volonté de rassembler à travers la création de ce nouveau parti. « J’ai décidé de créer un mouvement d’idées, de citoyens, à travers la création d’un parti politique. […] Nous avons besoin de rassembler tous les Français pour défendre la justice sociale et l’ordre républicain », a-t-il ainsi indiqué, peut-on lire dans Le Monde. Il pointe par la même occasion ce qu’il juge être un manque de « professionnalisme » et une « surenchère » permanente dans le paysage politique, notamment dans le gouvernement actuel, se payant au passage le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dont il avait également exercé la fonction de 2004 à 2005.

Une ambition personnelle qui ne rentrerait pas en ligne de compte

À ses yeux, son retour en politique, qu’il avait délaissée depuis un certain temps, est motivé par « le combat des idées », plus que par « un combat personnel », comme le rapporte Le Figaro. « Depuis mon départ de Matignon, en 2007, j’ai eu dix-huit ans pour réfléchir, tirer les leçons, oublier tout orgueil et ambition personnelle », a-t-il ainsi développé. Par l’établissement de La France humaniste, il souhaite s’orienter vers le renouveau de la politique française, souhaitant un détachement de son côté « partisan » très prononcé, selon lui. Le but est ainsi « de renoncer aux réflexes politiciens, aux assignations à résidence partisanes », livre-t-il dans la présentation de son livre qui doit paraître le 25 juin.