En 2016, féminisme ne rime plus avec liberté mais avec formatage ! C’est l’une des thèses de Thérèse Hargot, sexologue et intervenante en éducation affective et sexuelle, dans son ouvrage tout juste paru chez Albin Michel : Une jeunesse sexuellement libérée… ou presque. J’apprécie le talent par lequel Thérèse, qui a contribué au livre des fabuleuses, parvient à nos faire réfléchir au-delà des “pour” et des “contre” qui déchirent notre société sur les questions identitaires et familiales, afin de proposer une “troisième voie” capable d’ébranler enfin les stéréotypes dans lesquels nos propres mentalités nous enferment. À lire également : mon entretien avec Thérèse Hargot sur le site du Point.

Des formatages hérités de la révolution sexuelle

Pour Thérèse Hargot, “en prenant du recul sur la manière dont nous avons été éduquées, nous pouvons prendre conscience de schémas de pensées qui sont totalement aliénants, et qui nous laissent penser que réussir sa vie ce n’est que professionnel, que notre liberté se trouve dans le fait d’avoir un diplôme et un travail. Ces croyances sont en fait des moules, nous n’avons plus conscience d’y être enfermées. […]