Entre novembre 2021 et mars 2022, l’indice de référence des prix à la consommation pour les ménages aux revenus les plus modestes a grimpé de 2,65%, écrit Le Figaro. Ainsi, le niveau du SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance) augmentera aussi de 2,65% le 1er mai 2022. Car la loi impose sa revalorisation automatique en fonction de l’inflation.
De fait, le SMIC horaire brut passera à 10,85€ alors qu’il était à 10,57 € auparavant. Pour une personne à qui travaille à temps plein sur une base de 35 heures par semaine (151,66 heures par mois), il sera donc de 1645,58 € brut, contre 1603,12 € auparavant. Et passera de 1269€ à 1302,64€ net, précise Le Monde.
Les syndicats souhaitent une hausse plus forte
“Sur les 30 pays de l’OCDE ayant un salaire minimum, il n’y en a que trois qui prévoient une revalorisation automatique liée à l’inflation et un seul – la France – qui prévoit qu’elle puisse se répéter en cours d’année”, explique l’économiste Gilbert Cette, président du groupe d’expert sur le SMIC qui doit être consulté par le gouvernement avant chaque hausse, cité par Le Monde.
D’après ce spécialiste, la guerre en Ukraine rend l’évolution de l’inflation assez imprévisible dans les prochains mois. Il estime qu’elle devrait être touchée par l’entrée en vigueur de la remise du prix au litre du carburant (de 15 à 18 centimes) instaurée par l’exécutif. “Il y a ensuite l’inconnue de la transmission de la hausse des prix des matières premières vers les prix de production, puis vers les prix de vente et les salaires”, poursuit Gilbert Cette. Plusieurs syndicats, hors CFDT, réclament une hausse plus forte du SMIC. Mais les deux finalistes de l’élection présidentielle, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, sont tous deux opposés à un “coup de pouce”, note Le Monde.