L’onde de choc provoquée par l’affaire Weinstein l’année dernière aux États-Unis ne cesse de résonner dans l’espace politico-médiatique. Mais au lieu de se cantonner à la seule dénonciation de l’usage de la force physique et de l’arme sexuelle, la parole féministe retrouvée s’attaque maintenant à toutes les formes individuelles ou sociales de la domination masculine tant dans l’espace privé que public.

Dans tous les milieux politiques, culturels, médiatiques, des voix s’élèvent pour soutenir des revendications résolument égalitaires. La protestation des actrices présentes au Festival de Cannes pour une égalisation de leurs salaires et pour un accès facilité aux mêmes financements et aux mêmes honneurs culturels que leurs partenaires masculins le prouve amplement. Il s’agit moins de dénoncer toutes les formes de harcèlements abusifs que de soutenir une lutte renouvelée pour mettre fin aux discriminations effectives, souvent plus structurelles que conjoncturelles, que subissent les femmes.

Qu’en est-il alors de cette sensibilité renouvelée aux inégalités de genre dans nos Églises ? L’intronisation samedi 12 mai de Sarah Mullally, la première femme évêque de Londres, est […]