Donald Trump est un fervent admirateur de la monarchie britannique. Et le gouvernement du Royaume-Uni n’est pas sans le savoir : un accueil fastueux est réservé au président américain ainsi qu’à son épouse, Melania Trump, tous deux en visite d’État pour la seconde fois au Royaume-Uni, ce mercredi 17 septembre. Même Barack Obama n’avait pas pu profiter une deuxième fois des dorures, du faste et des traditions britanniques lors de son second mandat, fait remarquer La Croix. Alors l’invitation, transmise par le Premier ministre Keir Starmer, l’avait réjoui en février dernier : « C’est un immense honneur, d’autant que cela se fera à Windsor (…) Le voyage au Royaume-Uni va être incroyable ».
Finalement, son excitation touristique fait place à des protestations prévues à Londres contre sa venue. Des manifestants l’ont accueilli avec des pancartes le représentant aux côtés du criminel sexuel Jeffrey Epstein. Son itinéraire devra donc éviter soigneusement la capitale et le public lors de cette visite officielle. Et la pompe royale n’y pourra rien, ni cet « ami de longue date » qu’est Charles III, selon Donald Trump.
Des discussions économiques sous haute protection
Le commissaire adjoint de la police de la vallée de la Tamise, chargée notamment de Windsor et Chequers, a prévu un vaste dispositif de protection du président : « Nous avons planifié une opération policière et sécuritaire très complète, qui a pris en compte à peu près toutes les éventualités ». Le château de Windsor, dans lequel il sera reçu, est bordé de hautes barrières qui bloquent l’accès au parc et masquent la vue. Des drones, des bateaux de patrouille sur la Tamise, des tireurs d’élite et des équipes d’assaut aérien sont mobilisés, rapporte Le Monde. De quoi profiter de son séjour, malgré l’hostilité que provoque sa venue chez les Britanniques.
En juillet, il montrait déjà sa sympathie pour lui en ces termes : « Je veux passer un bon moment et respecter le roi Charles, qui est un vrai gentleman ». Avant de préciser juste avant de quitter la Maison Blanche que l’objectif de la visite était « d’affiner l’accord commercial » conclu en mai dernier avec le Royaume-Uni. C’est pourquoi Keir Starmer conviera Donald Trump dans sa résidence de Chequers, le jeudi 18 septembre. Le dirigeant travailliste, dont le gouvernement est en pleine crise politique, compte bien négocier des mesures économiques à propos des droits de douane appliqués au whisky (10 %) et à l’acier (25 %) britanniques. Ils doivent également acter au moins 10 milliards de livres d’investissements américains au Royaume-Uni dans la tech, le secteur bancaire et le nucléaire. De quoi contrebalancer la pompe du tour en calèche, de la garde d’honneur géante et du défilé aérien réservés au président américain.