En février dernier, Le Parisien a réalisé son top 10 des gourdes les plus écolos. Le quotidien précise que, tous les ans, 500 milliards de bouteilles en plastique sont mondialement utilisées. Et que seulement 9% de ces bouteilles sont recyclées. D’où l’alternative de la gourde qui, en une décennie, est devenue une alternative crédible et un objet incontournable, relate Libération, faisant notamment remarquer le nombre de rayons qui lui sont dédiés aujourd’hui. En France, elle permettrait d’économiser 96 bouteilles par personne et par an si l’on privilégie l’eau du robinet, écrit le quotidien. 

C’est la solution pour remplacer à la source les bouteilles en plastique, qui sont parmi les principaux déchets plastiques que l’on retrouve sur les plages, avance Diane Beaumenay-Joannet, chargée de plaidoyer pour l’ONG Surfrider France, citée par LibérationEn 2016, quand on a lancé notre première campagne en faveur des alternatives réutilisables, l’idée n’était pas très acceptée. Désormais la réduction de 50% des bouteilles en plastique d’ici 2030 est même un objectif inscrit dans la loi.

Coût social et environnemental

De fait, un vaste marché de la gourde est apparu. De plus en plus de marques et de modèles, à des prix différents, pour n’importe quelle situation et destinés à toutes les classes d’âge, voient le jour. “La jeune génération boit et achète de moins en moins d’eau en bouteille. Elle est beaucoup plus consciente de notre environnement et trouve que la durabilité est (à juste titre) un sujet important”, explique Virginia Yanquilevich, la directrice de Dopper, à Libération. 

La gourde, c’est un peu présenté comme le cadeau du moment et parfois un goodies dans l’événementiel. Mais pousser à leur consommation ce n’est pas agir sur l’environnement”, prévient Marine Foulon, de l’association Zero Waste France. Pour elle, “le meilleur réflexe écolo, c’est d’acheter une gourde ou deux max et de faire en sorte qu’elles durent.” 

D’après Libération, plusieurs marques françaises privilégient l’inox. Sauf que la production de l’acier inoxydable ne pèse que très peu en France et la majorité des gourdes fabriquées à l’aide de ce matériau proviennent d’usines chinoises, lesquelles produisent avec un coût social et environnemental élevé. Ainsi, “il ne faudrait pas que cet objet symbole de la transition écologique entre dans une logique de fast fashion”, analyse Florence Baitinger, cofondatrice de la marque de gourdes Gobilab, auprès de Libération.