Bonne année ! Il a suffi d’un réveillon pour que le temps bascule et que les vœux s’échangent. Mais pourquoi un jour avant, un jour après, faudrait-il soudainement tout reconsidérer selon une perspective nouvelle ? Pourquoi, dans cet instant de passage, sommes-nous pris d’une excitation enfantine ? Peut-être plongeons-nous collectivement, l’espace de quelques instants, dans l’univers enchanteur des contes de fées ?

À l’inverse de Cendrillon pour qui les douze coups de minuit viennent sonner le dur retour à la réalité, le décompte des instants qui précèdent l’heure zéro nous fait miroiter l’espérance grisante que demain sera différent d’hier, plus lumineux, plus chaleureux, qu’une force nouvelle jaillira du temps neuf.

Pourtant au réveil, malgré nos vœux presque enfantins, Dame Réalité reprend ses droits, avec cruauté parfois. Car pour beaucoup la misère de Cendrillon est là, dévorante par l’énergie qu’il faut lui consacrer pour s’extirper de ses griffes. Et pas de bonne fée en vue pour transformer les guenilles en robe de princesse ou de Mary Poppins pour […]