Les combats continuent au Soudan où de nombreux pays occidentaux ont commencé l’évacuation de leurs ressortissants. Le président du Sénat, Gérard Larcher a fait savoir que l’heure est mal choisie pour réformer les institutions. Elle est plutôt à trouver des réponses aux préoccupations des Français. Du côté de Notre-Dame, de nouvelles alertes au plomb soulève la question de la sécurité sur le chantier. Attendu en mai, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, fera finalement une visite d’État en France en juin. Enfin, Emmanuel Macron a exprimé son souhait de voir rédiger un texte de projet de loi sur l’immigration unique, avant l’été.

Au Soudan, évacuation des ressortissants français

Les combats entre l’armée régulière soudanaise et les paramilitaires du FSR durent depuis plus d’une semaine. Des tirs nourris et des explosions sont entendus jour et nuit, rapporte Libération. Aussi, les pays occidentaux évacuent leurs ressortissants. C’est le cas de la France, dont un convoi aurait été attaqué dimanche 23 avril, une information que le ministère des Affaires étrangères refuse de commenter. L’attaque aurait fait un blessé. Quelque 250 Français vivent au Soudan, et leur évacuation relève d’une “opération d’une extrême complexité”. Deux avions avec une centaine de personnes à leur bord ont néanmoins pu décoller de Khartoum pour Djibouti, où se trouve une base militaire française.

Gérard Larcher fixe ses priorités

Dans un entretien accordé au Parisien et publié samedi 22 avril, le président du Sénat affirme que les sujets “d’inflation et de crise des services publics” sont plus importants que la réforme des institutions voulue par Emmanuel Macron. “Si on interroge les Français sur leurs préoccupations, je doute qu’ils répondent : réforme de la Cour de justice de la République, réforme du Conseil supérieur de la magistrature ou proportionnelle à l’Assemblée nationale. J’entends plutôt parler d’inflation et de crise des services publics”, a-t-il développé. Le sénateur des Yvelines a aussi mis l’accent sur la “crise de gouvernance et de confiance” traversée selon lui par le pays. Une situation née de “l’absence de résultats, à une gouvernance trop verticale, à une bureaucratie tentaculaire, à cette France d’à côté qui se sent oubliée et se réfugie dans l’abstention, mais aussi à l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale”. Il lui paraît alors essentiel de “retrouver de la proximité avec les Français”.

Trop de plomb autour de Notre-Dame de Paris ?

Deux fermetures de la crypte archéologique située sous le parvis de Notre-Dame de Paris et une alerte sur la promenade Maurice-Carême laissent entendre que le plomb pollue encore les abords du monument. Selon Le Parisien, les nombreuses analyses ont permis de découvrir trois fortes concentrations de plomb aux abords du parvis. Dans le cas de la crypte, l’Agence régionale de santé (ARS) pense que “les eaux de pluie ruisselant sous les palissades du chantier peuvent transporter et accumuler par sédimentation des poussières résiduelles de plomb encore présentes sous les éléments de palissade”. Mais concernant la promenade, elle n’a pas d’explication à avancer. Du côté de l’établissement public de conservation et de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris (EPRND), on assure que toutes les protections sont prises pour limiter les risques de pollution. La CGT Paris, elle, explique : “Ces incidents à répétition montrent que le chantier aurait dû être confiné”, Avant d’ajouter que, selon des ouvriers, le matériel de nettoyage laisse à désirer.

Le président algérien en visite en France

Abdelmadjid Tebboune viendra en visite officielle en France au courant de la deuxième moitié du mois de juin. L’annonce a été faite dimanche 23 avril, par la présidence algérienne, après un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron, rapporte franceinfo. Lors de cette discussion, les deux chefs d’État ont également “évoqué les relations bilatérales et les moyens de les renforcer”. La venue du président algérien était initialement attendue en mai. L’annonce d’un changement de date intervient un mois après que Paris et Alger ont officiellement tourné la page de la dernière crise diplomatique entre les deux pays. Fin mars, les présidents ont levé des “incompréhensions” autour de l’exfiltration vers la France d’une militante franco-algérienne.

Une loi immigration “en un seul texte”

“Je veux une loi efficace et juste, en un seul texte tenant cet équilibre”, a affirmé Emmanuel Macron dans une interview accordée au Parisien. Le 22 mars dernier, le président de la République expliquait pourtant vouloir scinder le projet en “plusieurs textes” afin d’en extraire les points les plus consensuels, faute de majorité absolue à l’Assemblée. Une idée qui avait suscité de l’hostilité à droite comme à gauche. Le projet de loi repose sur deux grands axes : des mesures pour faciliter et accélérer les expulsions des étrangers menaçant l’ordre public et des mesures de régularisation pour certains travailleurs sans-papiers dans les secteurs en “tension”. Là encore, des oppositions persistent. Pourtant, le chef de l’État souhaite que le projet de loi voit le jour avant l’été.