Nous sommes au début de l’été, et pourtant nous avons le sentiment d’avancer dans le brouillard. Le climat n’est pas bon. Le Rassemblement national a encore progressé et il est envisageable que ce parti ait la majorité des sièges à l’Assemblée nationale. Même si des responsables politiques prônent le désistement des candidats arrivés en troisième position au nom du « tout sauf le Rassemblement national », le report des voix risque d’être médiocre du fait des haines et des suspicions. Que ferait un gouvernement Bardella ? Au niveau économique, il serait contraint par les impératifs budgétaires, alors il s’en prendrait aux domaines où il pense pouvoir faire des économies : la culture et les aides sociales aux étrangers. Au nom des valeurs de l’Évangile, on ne peut que s’opposer frontalement à cette perspective.
Si le Rassemblement national n’obtient pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale, personne ne l’aura. Le président de la République pourrait nommer alors un Premier ministre, lequel proposerait un gouvernement de techniciens et devrait passer des alliances avec les uns et les autres. L’expérience de la dernière mandature a montré que le mot compromis n’appartenait pas au vocabulaire des partis politiques français ; ils devront pourtant […]