Quelque 1.900 amendements ont été déposés pour le premier round qui démarre lundi en commission spéciale pour l’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie de l’Assemblée nationale. Une première étape avant l’examen du projet par l’Assemblée nationale à partir du 27 mai. Certains députés veulent élargir la portée du texte gouvernemental, d’autres la restreindre. Les premiers viennent surtout de la majorité et de la gauche, les seconds de la droite et de l’extrême droite, mais des divergences s’exprimeront dans chaque camp.

Le projet de loi instaure une possibilité pour certains patients de demander à un médecin d’être aidés à se suicider, via une substance létale qu’ils s’administreraient eux-mêmes, ou qu’un tiers pourrait leur administrer s’ils ne peuvent pas le faire. Une partie des débats seront sémantiques: des députés de tous bords ont déposé des amendements demandant que soient employés les mots « euthanasie » et « suicide assisté » pour désigner ce nouveau dispositif. Ils voient dans l’expression « aide à mourir », choisie par le gouvernement, un euphémisme malvenu, embrouillant les débats.

Le rapporteur du texte, le député apparenté MoDem Olivier Falorni, est défavorable […]